On fait parti d'une génération qui s'est fait voler son avenir sous le nez. Le rêve américain, tel que nos parents ont vécus, a été détourné par des hommes prêts à mentir, à tricher et à voler pour protéger leur fortune. Avant, quand on avait des bonnes notes, on allait dans une grande université, on décrochait les meilleurs emplois, et après quinze ans de dur labeur, on avait son nom sur la porte d'un bureau. Mais cette époque est révolue, les gens disent qu'il faut se méfier des souhaits qu'on exprime, mais je ne les ais jamais cru. Vivre est la cause de notre mort, le mariage est la cause du divorce. Vouloir vivre une vie de rêve, tranquille, n'est pas à la portée de tout le monde. Naître en Californie, à Los Angeles, n'est pas si extraordinaire que ça, mais quand on débarque à Lieghfield, on change directement de mode de vie. Pour ma part, je suis née dans une famille aisée, de pure souche américaine, c'est donc tout à fait normal, que j'y sois née. Je ne suis pas fille unique, me retrouvant avec une jumelle, de quelques minutes de moins que moi, et un frère de vingt-sept ans. J'ai une vie qui peut-être désirable, c'est vrai. Un petit ami, deux meilleures amies, ainsi qu'un meilleur ami, des colocataires, on ne peut pas rêver mieux, en réalité. Mais tout n'est pas rose, dans la vie, croyez moi. Le rejet est une amère sensation, qui vous emplit la bouche et la trachée, dès l'instant où vous franchissez le seuil du trottoir, qui se présente à vous, lorsque vous allez au lycée. Des kilos en trop, sont ce que les jeunes filles de seconde ou de terminal, n'envie pas. Les personnes, que les adolescents qualifient d'amis, ne faisaient pas partis de mon enfance. Une seule personne, comptait dans mon propre être, la seule personne qui se fichait de se ridiculiser en traînant avec moi. La seule personne qui pouvait en être capable, c'est bien ma jumelle. Cette fille qui me ressemble en tout point, restait pourtant différente de moi, mais qui me complète, aussi bien que je la complète. La douce mélodie, engendrée par la stéréo, rythmait la fête, de mon frère. Il avait invité de nombreux amis à lui, dont certains plus jeunes que lui, mais qui restait plus âgé que ma sœur et moi. Assise à une table avec une amie, nous parlions d'un livre anglais, que nous venions d'acheter à mon frère, qui voulait à tout prix un cadeau. Un jeune, musclé s'approcha de nous, et s'asseyant à côté de nous, me fixa. Will, enchanté. me dit-il, un regard charmeur planté dans le mien. Je me tournais vers mon amie, pour lui demander d'un regard quoi faire, pendant qu'elle m'encourageait à lui parler. Rose, je suis la sœur de Jeremy, je suppose que t'es un de ses potes... dis-je en rigolant. Charmant, certes mais il me semblait beaucoup trop charmeur. Mes kilos avaient laissé place à un ventre plat, que j'enviais depuis un moment, et mes cheveux ondulants se posaient sur mes épaules, descendant jusqu'à la hauteur de ma poitrine. Une simple discussion, peut mener, à une relation, à deux personnes qui ont trop bu, dans un lit. Lorsqu'elle hurle en se réveillant, il se relève, et la rassure, et attendant qu'elle se rendorme, il lui murmure des paroles rassurantes à l'oreille. Une relation de ce genre, à été enviée pendant plusieurs années par la demoiselle, tandis que le jeune homme reste tendre avec elle, restant charmeur, avec les autres femmes.